Depuis qu’ils sont à la retraite, Jacques, Jean et Roger s’offrent le soleil de la Floride chaque hiver. Pour cause : lorsqu’ils étaient encore actifs sur le marché du travail, ils ont déployé des efforts continus pour épargner en vue de cette période de leur vie. Madeleine, qui vit pour sa part sa retraite au Québec, a commencé à économiser sur le tard, mais elle a trouvé le moyen de se reprendre.
1. Commencez à épargner aussitôt que possible… même des petits montants
« Quand on est plus jeune et qu’on a une famille, c’est dur d’économiser de l’argent », convient d’entrée de jeu, Jacques, 69 ans, qui a fait carrière au sein de l’entreprise de transport ferroviaire Canadien National (CN). Malgré tout, il a pris soin d’investir chaque année dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), au moyen de prélèvements automatiques, même si son employeur avait mis en place un fonds de pension. Cette épargne supplémentaire, qui s’est accumulée sans qu’il s’en rende vraiment compte, lui permet maintenant de s’offrir des petits plaisirs.
Madeleine, 62 ans, a d’abord eu de la difficulté à économiser lorsqu’elle est retournée sur le marché du travail après avoir eu ses deux enfants. Elle occupait alors un emploi à temps partiel dans un salon de coiffure. « Il ne m’en restait plus pour économiser », se souvient-elle. Elle a remédié à la situation lorsqu’elle a déniché un poste de préposée aux bénéficiaires et qu’elle a commencé à cotiser à un REER. « J’ai commencé à placer 10 $ toutes les semaines, puis 20 $. À la fin, c’était 150 $ par semaine. J’ai mis le paquet », dit-elle.
Jean, 74 ans, a également injecté des fonds dans un REER à l’époque où il gérait des projets informatiques. Un de ses employeurs bonifiait sa contribution. Un avantage dont il faut absolument profiter, selon lui.
Camionneur de métier, Roger, 78 ans, était travailleur autonome. Lui aussi transférait des montants dans un REER, mais une fois par an. « Avec un camion, il y a des dépenses tous les mois. Un mois, ce sont les immatriculations. Après, ce sont les assurances. En février, c’était tranquille. J’en profitais pour contribuer à mon REER », relate-t-il.
Même s’ils investissaient chaque année, les quatre retraités, qui ont chacun fondé une famille, ont connu des années plus difficiles sur le plan financier. Surtout au début des années 1980, quand les taux hypothécaires ont dépassé les 15 % pendant le deuxième choc pétrolier. Un peu comme Madeleine, Roger confie s’être repris plus tard. « Dans les 10 dernières années avant que j’arrête de travailler, j’essayais de cotiser le maximum dans mon REER », se souvient-il.
2. Profitez des fonds de travailleurs
Jacques, Roger et Madeleine insistent pour dire que les fonds de travailleurs représentent des véhicules d’investissement très intéressants pour les jeunes épargnants. « Ils sont plus payants que les autres », avance Jacques. « Le crédit d’impôt est pas mal plus élevé », ajoute Roger. « Ça paye, ça paye, c’est fou », se réjouit pour sa part Madeleine.
Les personnes qui contribuent à un fonds de travailleurs obtiennent en effet un crédit d’impôt de 30 %, en plus de l’habituelle déduction REER. Qui plus est, sans compromis sur le rendement.
3. Recherchez des conseils d’expert
Pendant les années où ils mettaient de l’argent de côté en vue de leur retraite, Madeleine, Jacques, Jean et Roger ont été soutenus par des spécialistes de la planification financière.
« Ça prend un bon conseiller, insiste Jacques. Mon fils est économiste. Il m’a donné de bons conseils. Une fois, j’ai failli perdre ma chemise dans un investissement. Heureusement qu’il m’a arrêté. »
Madeleine est on ne peut plus d’accord. Lorsqu’elle a commencé à investir en vue de sa retraite, elle a profité de toutes les occasions pour s’informer et obtenir des conseils judicieux. Elle a fait appel à ses proches qui ont des connaissances approfondies en matière d’investissement, elle a suivi des formations organisées par son syndicat et elle a consulté un professionnel de la finance.
Pour mieux préparer ces années où l’on cesse de travailler, Retraite Québec recommande d’ailleurs de faire appel à un professionnel qui détient un certificat de l’Autorité des marchés financiers.
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