Quand on commence à faire quelques placements, il y a lieu de se poser les bonnes questions. Après tout, c’est votre argent et votre épargne qui sont en cause. En matière de placements, il faut savoir bien doser le rendement et le risque. Êtes-vous du genre « prudent » ou du genre « audacieux »? En général, plus le rendement espéré est élevé, plus le risque est grand.

Certains épargnants vont chercher des occasions d’avoir un rendement supérieur.  D’autres vont choisir des dépôts garantis qui ont un rendement plus faible et un risque plus faible, bien sûr. C’est une question d’équilibre. Et c’est à vous de trouver à quel point votre situation financière personnelle vous permet de tolérer un certain niveau de risque et à quel point vous êtes à l’aise avec les fluctuations possibles du marché et de votre capital.

Quel est mon profil d’investisseur? 

COURT, MOYEN OU LONG TERME…

Souvent, on s’intéresse à la planification de la retraite au début de la quarantaine. Mais, c’est certainement mieux de s’y prendre plus tôt. Les conseillers vous parleront alors de votre « horizon de placement ».  Il s’agit pour vous de comprendre sur combien d’années votre projet de placement pourra se réaliser.

Dans un portefeuille de placements, il serait sage de viser un certain équilibre et une diversification. Selon votre situation personnelle, vous pourrez alors choisir de faire un placement à court terme. L’achat de titres à revenu fixe comme des obligations, par exemple. Habituellement, ces titres procurent des revenus réguliers d’intérêt et le taux est connu à l’avance. À moyen ou à long terme, on pourrait aussi vous conseiller d’acheter des titres appelés des actions. Par exemple, un compte REER constitué de fonds communs de placement pourrait contenir des actions de certaines grandes compagnies canadiennes ou étrangères.

TENIR COMPTE DE SA SITUATION PERSONNELLE

Chaque personne est unique et votre projet financier est unique lui aussi. Dans toute décision de cette importance, il faut prendre le temps d’analyser votre situation financière personnelle et tenir compte de différents facteurs, comme votre âge, votre situation familiale, vos actifs (les biens que vous possédez) et votre passif (vos dettes). Faire son bilan demande une certaine discipline, mais cela devient un outil formidable de planification. Pour vous aider à préparer votre plan de façon méthodique et prendre le contrôle de vos finances personnelles, l’idéal est de commencer par faire un budget.

Selon votre âge, vous aurez plus ou moins de temps pour réaliser votre objectif. Commencez donc dès maintenant même si la retraite, c’est pour dans 30, 35 ou 40 ans. Il est important de créer des habitudes d’épargne. Aussi, prenez le temps de calculer votre avoir net. Les institutions financières proposent des tableaux permettant de faire une évaluation assez complète de l’actif et du passif, que vous soyez seul ou en couple.

Pour vous aider à faire votre bilan, procurez-vous le numéro spécial du magazine Protégez-vous publié en septembre de chaque année.  Le guide pratique Finances personnelles, auquel est joint le Guide de la planification financière de la retraite de ÉducÉpargne.

PRENEZ LE TEMPS D’ÉTABLIR VOTRE PROFIL D’INVESTISSEUR

Maintenant, avec votre bilan en main, d’autres questions surgissent. Quel genre d’investisseur êtes-vous? Êtes-vous prêt à assumer certains risques dans le monde du placement ou votre priorité est-elle de préserver votre capital?

AVEZ-VOUS UN RÉGIME COMPLÉMENTAIRE DE RETRAITE?

Si vous participez à un régime complémentaire de retraite (RCR) au travail, vous avez déjà une longueur d’avance dans la planification financière de votre retraite. Dans certains cas, un comité de retraite prend les décisions concernant les placements qui seront faits. C’est comme si ce comité avait un profil d’investisseur « moyen », pour assurer un bon rendement sans risque exagéré. Si le cœur vous en dit, vous pouvez obtenir les informations nécessaires et participer à la prise de décision selon des mécanismes préétablis.

ET SI C’ÉTAIT LE TEMPS DE SE FAIRE CONSEILLER…

Maintenant que vous êtes mieux outillé et connaissez votre tolérance au risque, il serait peut-être temps de consulter et poursuivre votre démarche de planification. Oublions les conseils de la belle-soeur ou de mon oncle André. Il vaut mieux faire affaire avec un conseiller chevronné qui en a vu d’autres. Sachez que seuls les professionnels reconnus par l’Institut québécois de planification financière sont autorisés à porter le titre de planificateur financier. Ces personnes ont été formées et ont acquis des connaissances leur permettant de vous aider à élaborer une stratégie de planification financière qui tient compte de vos contraintes et de vos objectifs.

Pour en savoir plus, consultez notre guide de la planification financière de la retraite.